Le casse du Louvre a déclenché une polémique politique et relancé le débat sur la sécurité des musées français, qui présentent "une grande vulnérabilité", a reconnu dimanche le ministre de l'Intérieur Laurent Nuñez. Il a prévu d’envoyer une instruction à tous les préfets pour qu’ils renforcent, si nécessaire, la sécurité des établissements culturels, a indiqué hier son entourage. La ministre de la Culture, Rachida Dati, a annoncé de son côté que ses services diligenteraient une enquête administrative, en parallèle des investigations judiciaires, "pour avoir un vrai déroulé" de "ce qui s’est passé", "à la seconde près". Dans un pré-rapport consulté hier par l’AFP, la Cour des comptes, institution chargée de vérifier l’emploi des fonds publics en France, déplore le "retard persistant" pris par le musée dans le déploiement d’équipements destinés à assurer la protection de ses œuvres. La présidente du musée du Louvre, Laurence Des Cars, va devoir rendre des comptes. Elle sera auditionnée demain par la commission des Affaires culturelles du Sénat "pour avoir ses explications à la suite du vol", a dit son président, Laurent Lafon.