La Havane est une fiction comme un décor, une imagerie ; les murs épuisés des maisons sont des couleurs, il y a des vieilles voitures partout. Je sue comme le paysage et mon cul dans un jean que j'ai coupé mini-short, des franges blanches tombent sur le haut des cuisses et mes cheveux tournent pareil, ils ont triplé de volume – le soleil est idiot et moite. Marie me tient la taille, elle me touche on dirait un besoin, ses mains se mettent où elles veulent. On a couché ensemble une nuit, c'était le soir de la Fête de la musique, soit des guitares chiantes et des trottoirs sales. Première fois avec le même sexe que le mien, j'enfonce mes doigts dedans, je suis à la maison. Je lèche ses seins gros et rassurants : ils bandent. Sa bouche est un fleuve. Marie est blonde. C'est une fille dont le cerveau est capable de courir un cent mètres haies. On est des amies, amoureuses. Pendant un été à Cuba, on devient autre chose : un truc sexuel, un petit monstre. Marie m'emmène dans sa tête intelligente, au milieu de ses cuisses en nage, sous les tropiques dans ce pays complexe.