La Gouvernance de la Chine. L’éditeur : Éditions en langues étrangères. Son adresse : 24, Bai Wan Zhuang 1000037, Beijing, Chine. Le prix n’est pas indiqué, c’est peut-être gratuit. Jean-Louis Gouraud, ancien rédacteur en chef de Jeune Afrique, m’a offert le livre lors de notre dernier déjeuner à La Mascotte, rue des Abbesses, à Paris. Nombre de pages : 717. Un peu moins que mon édition de 1998 des Communistes d’Aragon chez Stock : 1 061. Il y a un index. Le Covid a presque autant d’entrées que le Comité central du Parti. Lénine est cité trois fois et Tolstoï, comme Senghor, une. À littérature, il n’y a rien. La « ligne de masse », elle, a sept occurrences : pages 11, 42, 67, 76, 322, 347, 422. La Russie n’a droit, page 648, qu’à une mention. La Chine est pourtant un allié de Poutine. Mais, depuis Mao, il y a un manque de confiance entre les Russes et les Chinois. Ce sont deux peuples puissants et timides. Ils ne se battent à mort que quand c’est nécessaire. La première citation sur Taïwan est page 9 : « Je tiens aussi à adresser mes salutations cordiales […] aux compatriotes de Taïwan. » Si patriotes, les Taïwanais, qu’ils ne veulent pas redevenir chinois. À la page 263, Staline fait son unique apparition : « Lénine et Staline […] n’ont pas rencontré de problèmes de capitaux à grande échelle. » Remarque qui dépasse mes connaissances en économie. La France n’apparaît pas dans le livre de Xi Jinping, même dans les pages sur les « pays en développement ». Pas un mot, non plus, sur l’Europe, Israël et les Palestiniens.
LA CHRONIQUE DE PATRICK BESSON