La Convention citoyenne sur les temps de l’enfant doit prendre en compte leur apprentissage et leur développement. Si elle ne porte pas uniquement sur les rythmes scolaires, ceux-ci sont au cœur de la vie des enfants et demanderaient à être revus.
Une organisation où la scolarité ne débute qu’à 7 ans ; de courtes journées de classe ne dépassant pas cinq heures les deux premières années, avant d’augmenter progressivement ; des performances scolaires qui mettent le pays en tête des classements internationaux… Bienvenue en Finlande, dont le système éducatif pourrait inspirer les membres de la Convention citoyenne sur les temps de l’enfant, qui commence ses travaux ce vendredi 20 juin. Cent trente citoyens tirés au sort vont plancher jusqu’en novembre pour répondre à la question formulée par François Bayrou dans sa lettre de saisine du Conseil économique, social et environnemental, chargé de l’organisation de cette convention : « Comment mieux structurer les différents temps de la vie quotidienne des enfants afin qu’ils soient plus favorables à leurs apprentissages, à leur développement et à leur santé ? » Si le périmètre de cette convention ne se limite pas aux rythmes scolaires, le temps passé à l’école ne représentant que 32 % de la vie d’un enfant, force est de constater que le temps scolaire structure tout le reste. Et sur ce point-là, en France, «notre organisation actuelle fatigue les élèves, décourage, accroît les inégalités », ne craint pas d’affirmer Anne Genetet, ancienne ministre de l’éducation nationale et députée (Renaissance) des Français de l’étranger, à l’initiative d’un colloque consacré à la « refondation de l’école par le temps » qui s’est déroulé à l’Assemblée nationale le 12 juin.