Le compositeur, dont on célèbre les 150 ans de la naissance, s’installait, en 1921, au Belvédère, dans les Yvelines, pour en faire son refuge. L’esprit du maître des lieux habite encore chaque recoin de la maison.
Epuis le balcon, la campagne et les arbres de la forêt de Rambouillet (Yvelines) déploient leurs courbes paisibles. La maison mérite bien son nom de Belvédère et l’on comprend aisément que, après la guerre et la perte de sa mère en 1917, Maurice Ravel y ait élu domicile. En quête d’une « bicoque » à l’écart de Paris, le compositeur cherchait à fuir l’agitation et les mondanités de la capitale. « Il voulait un lieu pour travailler, un “établi”, selon ses propres termes, confirme Anne Million-Fontaine, attachée de conservation de la maison. Achetée grâce à l’héritage de son oncle, le peintre Édouard Ravel, elle fut aménagée selon les désirs, les plans et les croquis du musicien, qui la conçut comme une partition visuelle. » Jusqu’aux motifs des papiers peints, ici des tulipes, là des spirales quasiment psychédéliques… Voici encore ce damier de moquette en noir et blanc imitant le marbre.